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FRANCOPHONIA
17 février 2020

#Entretien avec Sébastyén Defiolle, leader du groupe Opium Dream Estate

 

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Sébastyen Defiolle est le leader du groupe Opium Dream Estate, un groupe fondé en 2006 - plus de dix ans, une telle longévite, souligons-le est assez rare pour les groupes de musique. Un groupe à la croisée du chemin du rock, du gothique, de la dark folk, au logo emblématique et aguerri à la scène.

 

Bonjour Sébastyén Defiolle, notre première question est un peu banale mais pourquoi le choix de l'anglais ?

Bonjour. La raison peut l’être tout autant… J’ai grandi et fait mon apprentissage et evolution musicale en écoutant principalement des groupes et artistes chantant en anglais, comme Nirvana, The Cure, Nick Cave, Oasis, 16 Horsepower, Joy Division… Et puis je suis parti vivre un temps à Brighton, où a commencé d’ailleurs l’aventure Opium Dream Estate. Donc chanter en anglais est assez naturel pour moi. Ce qui ne veut pas dire que je n’écoute pas d’artiste chantant en français. J’écoute ou ai écouté des groupes comme Noir Désir, des artistes comme Barbara, Jacques Dutronc ainsi que d’autres groupes chantant en allemand, italien ou autre. 

Opium Dream Estate - From Her To Eternity (excerpt - live at le Supersonic, Paris, 2019)

 Pourquoi l'Opium ? En connaissez-vous la saveur ?

En fait c’est plus l’Opium Dream que l’Opium. Une référence à Edgar Poe qui est un de mes auteurs préférés et que j’ai beaucoup lu étant étudiant. Le “Estate” a été rajouté afin de donner un côté clair-obscur, de dualité, au nom… de réunir quelque chose de non palpable, ''l'opium dream”, évoquant des sensations, des contrées oniriques caches dans un coin de l’âme et le “estate” étant la representation physique de tout ça. On pourrait simplifier en disant que Opium Dream, c’est ce qu’évoque la chanson, et Estate, le son, le chanson elle-même, par quoi ces sensations évoquées s’expriment. Ah et pour répondre à la question sur la saveur… Non. Un jour peut-être…

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Votre univers est très dark, est-ce que parfois vous y étouffez ? 

Je ne pense pas… J’essaye toujours d’apporter des éléments “lumineux”à ma musique, dans  les arrangements, la voix… un son, etc. Si j’étouffe ça plus en rapport à comment exprimer cet univers. J’ai commencé en faisant de la neofolk, darkwave mais Il y a eut un moment où j’ai senti que je n’arriverais plus à exprimer ma musique par ces styles, tout du moins pas uniquement, et que je devais alors évoluer, élargir ma palette sonores, en incorporant d’autres influences, m’ouvrir à d’autre styles sans tourner le dos à cet univers et aux ambiances et images qu’ils m’apporte. Cet un univers avec de nombreuses portes, qu’il faut savoir ouvrir le moment opportune, donnant sur de nombreuses pièces, lieux ou paysages où il est bon de ne pas s’y complaire trop longtemps.

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Opium Dream Estate - A Funeral

 Opium Dream Estate - Wayfaring Stranger (live in Paris, feb. 2017)

  Peu de gens le savent en dehors de votre public, vous êtes une vraie bête de scène, que  ce soit avec votre répertoire ou quand vous reprenez Nick Cave, d'où vient cette énergie  ?

Haha, je ne pense pas être une bête de scène. J’essaye juste de me donner à fond sur scène, de prendre des risques et du plaisir. Après avec les années j’ai gagné en assurance et aisance sur scène. Ma voix a aussi gagné en puissance et j’arrive à mieux la poser, à la moduler qu’il y 5 ou 10 ans. Cette energie, si elle peut venir de certaines de mes influences, Nick Cave ou 16 Horsepower ou autres, elle vient surtout le moment venu. Je n’essaye en rien contôler quoique ce soit. C’est du ressenti, de la scène, du son, du public, des chansons – quelle soient les miennes ou non. Il y a un côté grissant, addictif, d’être sur scène et de jouer avec des musiciens qui vous aident à vous exprimer pleinement, sans compromis. C’est un exutoire.

 

 Comment voyez-vous les mois qui viennent ?

Nou enregistrons le nouvel album. Ca avance, et même s’il y a encore à faire, le plus gros est fait. C’est le premier album où je ne me suis ateler à tout faire de A à Z. Ce qui est reposant et excitant, les morceaux prenant parfois une forme différente de que j’avais imagine au départ. Je suis très content de ce qu’on fait avec Guillaume Jannin, Flora Gousset et Vincent Fauvet on fait et j’ai hâte d’entendre le résultat final. Tout ce que je peux dire c’est qu’il sera plus rentre-dedans, plus brut. A l’mage du groupe sur scène. Nous en présenterons d’ailleurs quelques extraits le 6 mars prochain à la Dame de Canton. Après ça sera surtout la promo, recherche de label, concerts, clips, etc. Après… je ne sais pas encore. Advienne que pourra…

 

https://www.facebook.com/pg/opiumdreamestate

 

En écoute sur spotify, deezer, tidal...

En concert le vendredi 6 mars à la Dame de Canton

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Opium Dream Estate - Kneel To The Cross (neofolk)

  

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